L’infirmier libéral doit être en capacité d’apporter la preuve des actes qu’il a réalisés. Il s’agit là d’un devoir déontologique inscrit au CSP (25 novembre 2016) mais avant tout d’une pratique qui le protège des litiges éventuels tant avec l’Assurance maladie qu’avec les patients ou leurs familles. La traçabilité totale apportée par l’utilisation de la plateforme peut servir d’élément probatoire en cas de contentieux (patient, caisse).

Ainsi, suite à la plainte disciplinaire d’une famille à l’encontre de deux infirmières libérales accusées d’avoir réalisé une injection d’Androtardyl en surdosage à un enfant handicapé, la chambre disciplinaire de l’Ordre national les avait d’abord condamnées à une interdiction d’exercer de 4 mois. Après une saisie en appel, cette condamnation a été ramenée à une interdiction temporaire d’un mois considérant que la preuve catégorique ne pouvait pas être fournie. Cette affaire qui date de 2019 rappelle que l’absence de dossier de soins traçable constitue une faute présumée.

Selon les termes de la chambre disciplinaire de l’ordre infirmier, « si le dossier de soins avait existé et avait été soigneusement renseigné, il aurait permis au demeurant d’établir de manière probante des éléments de fait qui manquent au dossier, mais dont l’absence de tenue constitue en tout état de cause un facteur d’aggravation du manquement aux disposition du code de la santé publique ».

La traçabilité totale apportée par la plateforme Medissimo permet aux infirmiers de se conformer à cette exigence de traçabilité des actes médicamenteux, et ce, en quelques clics sur l’application Medissimo Infirmière. Non seulement la preuve de leurs actes y est enregistrée, mais ils peuvent aussi renseigner le dossier de soins du patient pour partager les informations qu’ils jugent utiles avec le médecin traitant. La sécurité juridique de l’IDEL s’en trouve renforcée.